Les 18 & 19 mars, une bonne partie du club était à Nantes pour un stage club de 2 jours.

Nous avons été accueillis par l'UNA (Université Nantes Aviron). Nous avions amené nos bateaux et l'UNA nous en a aussi prêté.

Nous avons donc pu profiter de l'Erdre et de son magnifique décor. Avec plus de place aussi que sur notre Vilaine.

Au programme 4 sorties avec pas mal de km et surtout sans avoir besoin de s'arrêter tous les 3 km.

L'idée étant d'alterner des sorties "préparation d'équipages" avec des sorties mixées débutant/expérimentés.

On remercie l'UNA pour son accueil, le prêt des coques, et de la salle pour la cuisine.

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« Dis maman, dis papa, ça fait quoi de gagner une course ? » Eh ben mon ptit, il faut parfois attendre un certain nombre d’années avant de le découvrir. On peut donc décemment répondre par un évasif « tu verras quand tu seras grand ».

Ce dimanche, Antoine et moi avons vachement grandi d’un coup, après avoir récolté notre toute première médaille d’or à la régate régionale de Laval. On a tous les deux au moins dix ans d’aviron dans les pattes, et ce dimanche, on prend une grande leçon. Film de la course, moteur, action.

La régate de Laval est une course en ligne, une des très (trop) rares en Bretagne. D’une longueur de 900m sur la Mayenne, légèrement en virage. Le matin les équipages s’affrontent indirectement, via une tête de rivière, qui répartira tout ce petit monde au chronomètre entre les différentes finales. Le REC est très bien représenté parmi les seniors puisque pas moins de 5 équipages ont fait le déplacement ! Deux doubles masculins, deux quatre de couple féminins des étudiantes de l’agro, et un huit mixte (merci Félicie !), auxquels on peut ajouter deux arbitres (coucou Jérôme et Nico !). A l’heure de midi, tous ces équipages sont qualifiés pour une finale !

_ En double, nous avons le premier temps de la tête de rivière, à une seconde devant le bateau suivant. Une belle surprise déjà ! Le deuxième double composé de François et Corentin (débutant de septembre !) devra se contenter de la finale C à cause d’une malheureuse fausse pelle dans les derniers mètres.

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_ Les deux 4x de l’agro se placent en finales B et C. Chaque équipage est à niveaux mixtes : cinq rameuses pratiquent depuis plus d’un an, deux ont commencé en octobre, et une enfin a pris les rames pour la première fois il y a un mois à peine !

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_ Le 8 part lui aussi pour la finale B, avec des regrets puisqu’il a fallu freiner brutalement à 30 mètres de la ligne, puis redémarrer, pour ne pas pulvériser un double de jeunes filles particulièrement désorientées…

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Dans l’après-midi, les retards au départ s’accumulent. Sur un bassin vraiment pas large, où les bateaux ne sont pas tenus au départ, l’organisation a pris le parti de faire des finales à 4 bateaux de front. Le risque de casse est important, ce qui met d’autant plus de pression.

_ Les 4 de couple ouvrent le bal, et prennent chacun la troisième place de leur finale, soit les 7ème et 11ème places du classement général. Autant dire que le la bataille a été rude, et le plaisir intense au long du parcours, avec quelques bord-à-bord épiques ! Quand on accroche un ou plusieurs bateaux adverses dans son viseur, la course prend tout de suite une autre dimension, les filles ont bien pu le constater aujourd’hui.

_ La finale C du double voit une victoire impériale du REC, avec au moins 4 ou 5 longueurs d’avance sur leurs concurrents. Ils ont largement fait la démonstration que leur place aurait été au moins en finale B, sans le fait de course de la tête de rivière. A charge de revanche !

_ En finale A du double, c’est parti très vite, et les 5 premiers coups ne sont pas à notre avantage : on est déjà derrière… Mais pas pour longtemps. Le vrai départ, notre départ, vient creuser le bassin d’un sillon ardent signé Lapis-Lazuli. En une quinzaine de coups, nous sommes passés en tête, avec une demi longueur de coque d’avance. La cadence s’affole, jusqu’à 42 coups/minute. Et l’écart se creuse encore ! Alors que nous reprenons la maîtrise de notre cadence, favorisant une meilleure amplitude, on s’installe bien devant. Si bien qu’à l’enlevage, lorsque l’organisme atteint ses limites, nous avons plus de deux longueurs d’avance. Quel pied ! L’enlevage est pollué de quelques déchets techniques avec la fatigue, mais la victoire finale est bien là, et comme elle fait plaisir !

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_ Enfin la finale B du 8 fut un peu une non-course à cause d'une fausse pelle en début de course. De travers, nous devons arrêter le bateau pour se réaxer et repartir mais l'équipage a mis du temps à réagir aux consignes du barreur. Le bateau repart bien, mais il est déjà trop tard pour rattraper les concurrents.


Concluons par le constat que c’était un magnifique dimanche, où chacun et chacune a pu apprécier les sensations si uniques de la course en ligne, typique de l’aviron de rivière. La saison sans ergo démarre sur les chapeaux de roues, et tout le monde en redemande… ça promet pour la suite ! ;-)

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Alors que les jours rallongent, que les arbres bourgeonnent, le Rec aviron à effectué son dernier test en salle qui sonne le glas de la saison d'ergomètre. Sur la distance reine de l'aviron de rivière les rameurs ont pu mesurer leur niveau d'entraînement sur 2000m.
3 series, 3 niveaux d'expériences mais la même motivation. L'envie de tout donner pour battre la concurrence et vaincre son mental.

La première série comprenait les tous nouveaux rameurs. Ayant débuté en septembre ou octobre il s'agissait de leur premier examen de ce type. Une motivation sans borne anime l'échauffement, l'adrénaline commence à arriver. Procédure de départ lancée, tout le monde est dans sa bulle c'est parti pour quelques minutes de souffrance intense.
Les coachs poussent leurs poussins, les guident, les conseillent. Les jambes deviennent douloureuses, le cardio s'emballe mais tient bon. L'entraînement paye et tout le monde franchit la ligne d'arrivée. Applaudissements nourris pour nos courageux petits bleus!
Dans cette série, une représentante féminine était présente.  Félicie, seule demoiselle des différentes épreuves, a magnifiquement représenté son collectif. Elle termine le 2000m avec un très bon score, (attention jeu de mots) félicitée par tout le groupe.

C'est l'heure d'échanger les places, les coachs vont se changer pour leur série et les jeunes recrues se préparent à encourager les expérimentés.
Ce sont les poids lourds du club, les compétiteurs mer et/ou rivière, plus habitués à ces tests. La concentration reprend ses droits, on se prépare à tenir les ergos: ça va pousser fort!
La procédure de départ est lancée, le silence s'installe... et enfin les chevaux sont lâchés.
La puissance engagée est impressionnante. Personne n'ose encourager de peur de déconcentrer les athlètes!
A mesure que la course progresse, la fatigue commence à se lire sur les visages, mais aucun ne flanche.
Les premiers encouragements se font entendre. On pousse ces rameurs dans leur réserve. Puis ce sont les derniers 500m, et là toutes les voix du public se font entendre, jusqu'à l'arrivée!
Les chronos viendront confirmer le travail hivernal et l'état de forme du moment, en vue des prochaines échéances.

Dernière série, derniers athlètes: les étudiants de Supelec veulent aussi se mesurer à la machine sur 2000m! Lors de l'échauffement, ce sont des rameurs et rameuses de toutes les séries précédents qui prodiguent conseils et encouragements aux cadets du club. Vient la dernière gorgée d'eau, les muscles sont chauds, et c'est l'heure du départ.
Chacun donne son maximum dès le début.  Tous les rameurs sont avec eux pour les motiver à tenir jusqu'au bout: l'esprit club, au REC Aviron, on sait y faire!
Les minutes et la distance s'égrènent alors que les cris d'encouragements se font de plus en plus forts, et c'est enfin l'arrivée. "Alors, finalement, c'est passé vite non?"

Tout ceux qui étaient présents rameurs ou non  se sont soudés ce soir afin venir à bout de ce test particulièrement intense. Et la récompense n'est pas des moindres, car les entraînements extérieurs vont pouvoir reprendre sous de très bons auspices, dès le (très bientôt) passage à l'heure d'été!

Vive l'aviron, et vive le REC!

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Enfin l’hiver touche à sa fin. Enfin, les rameurs et rameuses vont pouvoir reprendre le chemin du bassin. Enfin la Vilaine se dégèle, et le bruit de l’ergomètre va se faire moins oppressant.

Bon pas tout d’un coup non plus, ça va se faire au fur et à mesure jusqu’à l’heure d’été, mais l’idée est là. En guise de conclusion à cette période sombre, les sportives et sportifs du REC se sont livrés jeudi dernier à un deuxième test ergo. Le premier n’a pas eu droit à sa news en solo, il s’agissait d’un 6000m à cadence fixe : 20 coups/minute. La distance de 6000m correspond à une distance classique de régate de mer, et demande un véritable travail d’endurance et de lucidité. Ce deuxième test a donc adopté la même distance, mais avec une différence pas négligeable : on a libéré la cadence. Dès lors chacun-e adopte son propre rythme pour mettre son corps dans une zone de « confort » toute personnelle. Ce test se veut le dernier chapitre de la saison hivernale d’ergomètre au REC, en même temps qu’un chouette moment de convivialité et de solidarité dans l’effort. 18 courageux-ses ont participé à ce deuxième test, contre 24 participant-e-s au premier. L’hiver est passé par là mais n’a pas refroidi toutes les ardeurs !

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Deux jours plus tard, j’ai pris mon baluchon pour participer en solo à l’Open de France d’aviron indoor (d’ergomètre quoi) à Paris. Objectif : s’évaluer au sortir de l’hiver sur la distance reine des courses en rivière, le 2000m. Je reconnais bien volontiers qu’enchaîner deux tests ergos à deux jours d’intervalle n’est pas la meilleure idée que j’ai eue, et le chrono s’en est ressenti, avec presque 8 secondes de retard sur le temps que je faisais en novembre. Mais quelle ambiance ! Toute l’équipe de France était là. S’échauffer en face de Pierre Houin et Thomas Barouk, tomber sur Jérémie Azou assis par terre malgré la cohue (une aura olympique, ça fait de la place !) pour se concentrer avant la course, et admirer leurs performances sportives qui n’ont d’égales que leur humilité devant tous ceux et toutes celles qui ont le sport en commun. C’était un privilège.

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(On pourra noter la présence de presque toute l’équipe de France poids léger dans le fond, derrière une nuée d’officiels. On voit bien Pierre Houin en jaune et noir !)

La soirée de Noël du REC a eu lieu vendredi 16 décembre. Et pour ne pas rompre avec une tradition maintenant bien établie, les rameurs ont été accueillis avec du vin chaud avant d’être invités à passer à table pour déguster la raclette.

Les agapes se sont déroulées autour de tables richement garnies de jambon, bacon, chorizo, saucisson et d’une variété de fromage à raclette à faire pâlir les savoyards !

Quelques feuilles de salade et une clémentine plus tard, chacun était prêt à partir à la chasse aux cadeaux. Dissimulés dans les bateaux, sous les ergos ou simplement posés au pied des escaliers, les cadeaux attendaient d’être découverts. Les rameurs, affairés à chercher le cadeau portant la même image que celle qu’on leur avait remise, ont joué des coudes, fouillant les différentes coques et inspectant chaque recoin du hangar…

Après la joie de la recherche, le plaisir d’ouvrir son cadeau ….

Après toutes ces émotions, il était temps de lancer la soirée et de faire chauffer les platines. Sur des musiques endiablées et grâce aux chorégraphies de Francois T., les rameurs se sont trémoussés, tortillés, dandinés jusqu’au bout de la nuit.

Une bonne façon de finir l’année !...