En ce début de mois d'août, le club d'aviron de Plouer-sur-Rance avait invité les rameurs du REC à venir ramer sur la Rance maritime. A l'initiative de Christian et Stéphanie, onze rameurs ont donc fait le déplacement en Côtes d'Armor : Céline, Gwen, Nathalie, Stéphanie L., Stéphanie M., Aurélien, Christian, Éric, François, Guillaume, Josselin. Certains Cassandre prévoyaient un temps médiocre sur les Côtes de la Manche, et avaient même repéré un Manoir deux étoiles pour se réfugier en cas d'averses continues. Les plus optimistes, à grand renfort de citations plus ou moins authentifiées**, se persuadèrent de planter leur tente sur la pelouse généreusement mise à disposition par Éric (un des membres du club de Plouer.) et sa famille, Ce qui nous a valu le plaisir de voir Laure sur ses terres, Après un pot d'accueil, le groupe a donc planté les tentes sous un ciel menaçant, puis a fait connaissance avec certains membres du club (Damien, Jean-Louis...) autour d'un pique-nique, histoire aussi de prendre des forces avant de monter sur les yoles de mer et les doubles... En début d'après-midi, nous avons donc pris la direction du club, puis à bord de trois yoles et d'un double, nous avons embarqué en direction de Saint-Suliac, où nous avons découvert des jambons fumés, entreposés là dans l'attente du lancement de la 17ème édition de la fête « Saint Suliac il y 100 ans » organisée par la ville. Nous avons très vite formé le projet de monter une expédition le soir même, cette fois-ci en véhicule motorisé, afin de goûter à ces jambons et autres moules frites. Mais revenons à l'aviron. Après quelques changements d'équipage, nous avons pris la direction de La Landriais, qui a la particularité de disposer d'une cale sèche, en cours de restauration, qui permettait de réparer les navires des terre-neuvas à la grande époque (plus d'infos sur http://valderance.free.fr/landriai.htm). Nouveau changement d'embarcation pour un retour au club de Plouer. Le néophyte qu'est votre serviteur doit souligner combien les sensations sont différentes en fonction du type de bateau : yole « safran », « Eurodif' », etc. : sensation que le bateau avance tout seul ou au contraire sensation de sentir le poids du bateau à chaque coup de rame... on comprends mieux que les adeptes de la compétition recherchent la meilleure embarcation ! Comme nous l'avions prévu, nous avons passé la soirée à Saint Suliac au rythme des musiques celtiques mais aussi venues d'Arcadie, qui ont été diversement appréciées par les membres du groupe... Mais le village était noir de monde et l'ambiance très conviviale. De retour à notre campement, c'est bien involontairement que nous avons participé à un technival, qui devait se tenir non loin de là, et qui s'est poursuivi tout au long de la nuit. Certain(e)s ont finalement regretté de n'être pas allés au Manoir repéré par Cassandre, malgré une nuit plutôt douce du point de vue climatique. Dimanche 3 août 2008 Après un petit déjeuner roboratif (thé, café, confitures maison, pâte à tartinée à base de noisette...), nous avons embarqué avec pour objectif de s'approcher du barrage de la Rance. Après 10 bons kilomètres, nous accostons sur la petite cale de la Passagère. La mer est haute, mais heureusement elle descend à la vitesse d'un crabe au galop ; nous pouvons donc entreposer nos deux yoles et deux doubles sans danger de les voir emportés par le courant. En ce dimanche, le « Gâteau REC » est à nouveau à l'honneur, car le pique nique est couronné par une merveilleuse tarte au citron meringuée et un non moins excellent cake au chocolat réalisés par Claire, la femme d'Eric. Ragaillardis par cette collation qui avait allure de festin, nous nous dirigeons vers le barrage de la Rance. Bien que totalement concentrés sur nos hauteurs de main, sur le rythme imposé par la nage, sur la direction, nous admirons du coin de l'œil quelques malouinières, la demeure de Jean Charcot... Nous avions pu admirer tout au long du trajet, et la veille, les côtes de la Rance, ses cales, sous le ciel changeant aux multiples dégradés de gris, laissant quelques fois apercevoir un bout de ciel bleu... Faisant demi-tour, nous retournons à La Landriais où nous avions déjà fait un arrêt la veille. Le temps est de plus en plus menaçant, la bruine tombe pendant quelques instants et le vent décide de se lever... Les parisiens ont coutume de calculer leur durée de transport non pas en kilomètres mais en heures. Sur la Rance, un tel système pourrait être adopté. Pas de bouchons ce week-end sur la rivière, d'ailleurs étonnamment peu fréquentée comparée au Golfe du Morbihan à la même époque, mais le temps de trajet est extrêmement tributaire de deux éléments : le courant et le vent. Ainsi, alors que le matin nous avions bénéficié du courant et n'avions pas souffert du vent, le retour prit quasiment le double de temps, notamment pour un double sur lequel votre serviteur se trouva embarqué avec une rameuse émérite (Gwen). Heureusement, « contre vents et marées », tout le monde arriva à bon port. Surprenant comme les sensations peuvent être très différentes en fonction de ces conditions : sensation de glisse et de vitesse quand les éléments sont favorables, véritable calvaire et nécessité d'aller chercher des ressources jusque dans la meringue dégustée le midi même pour le retour ! Je ne peux conclure ce compte rendu sans remercier chaleureusement les membres du Club de Plouer-sur-Rance pour leur accueil : Eric et sa femme, Claire, Laure, Damien, Jean-Louis, Chantal, Cathie... un grand merci à vous tous ! François Quelques statistiques Les sportifs sont friands de statistiques, et comme le dit Gwen, « cela permet de remette en question certaines idées reçues ». Voici donc quelques données chiffrées sur notre sortie sur la Rance maritime : - Nombre de rameurs du REC : 12 - dont nouveaux rameurs : 3, soit 25% - dont nombre de filles : 50% (vive la parité !) - Nombre de kilomètres parcourus (pour ceux qui ramaient droit) : 12 le samedi, 25 le dimanche - Nombre moyen d'ampoules par main et par rameur : 2,87 - Nombre de pelles cassées : 0 - Nombre de fausses pelles : 0 selon les organisateurs, 10 fois plus selon la police maritime - Nombre de coups de rames donnés en deux jours : nous avons pris contact avec la NASA afin que leurs puissants ordinateurs fassent le calcul - Nombre de phoques vu : 0 ; Bubulle, dont la résidence est à Mordreuc, en face de Plouer-sur-Rance, n'a pas daigné se montrer (plus d'infos sur : http://valderance.free.fr/phoque1.htm) - Nombre de marsouins vus : 1 (pour les ignorants, dont je fais partie, plus d'infos sur les marsouins ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Phocoena_phocoena) - Nombre de dauphin : 0 ; et pour cause, il ont tous péri, faute de nourriture suffisante dans la Rance - Nombre de tartes au citron meringuée mangées : 1 - Nombre de cake au chocolat mangés : 1 * à chanter sur l'air de « By the rivers of Babylon » de Boney M ** "la météo, c'est l'art de prévoir le temps qu'il fera hier" Alain Gillot-Pétré (RIP) ; "Le futur, c'est comme la météo ! Ce qu'il y a d'extraordinaire avec la météo, c'est que tous les gens la regardent tous les soirs, et le lendemain, ce n'est jamais ce que l'on nous a annoncé.", Cédric Klapisch NDLR:les photos sont sur gmail!