Le lac de Gérardmer, perle des Vosges, accueillait il y a deux semaines les championnats de France UNSS et FFSU d’aviron. Au programme : courses de 1000m masculin et féminin en 2 ou 4 de couple, 8, mixte 4 de couple et 8 mixte. Un week-end de trois jours en pays vosgien que personne n’est près d’oublier. Même le soleil était convié à l’événement !
4 équipages universitaires ont fait le déplacement de Rennes. Un bateau féminin de Rennes 1 & 2 composé d’Anne-Laure, Anaëlle, Caroline & Lamia. Un 8 Supélec masculin composé de Vladimir, Edgard, Vincent, David, Jason, Fabio, Christian, Paul-Antoine & Paul.
Deux bateaux féminins d’Agrocampus-Ouest étaient présents : un premier équipage constitué de Florence, Héléna, Carmen & Delphine (les expertes) et le deuxième composé de Mégane, Amélie, Juliette & Léa (les débutantes). Deux équipages mais surtout une seule grande équipe qui a su rester soudée depuis le mois de février. 4 mois d’entraide et de joie au cours desquels les plus expérimentées ont tout appris aux débutantes. Si deux bateaux ont pu se présenter à Gérardmer ce week-end là c’est grâce aux anciennes surmotivées, aux novices assoiffées de progrès (ou plutôt à l’agros’soif de progrès généralisée), à un coach inégalable toujours présent, une émulsion de groupe (#Dédé), un club formidable et un cadre d’entraînement plus qu’agréable (qu’est-ce qu’on l’aime notre Vilaine) !

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The photo de la team agro : une véritable alchimie vers le succès !

Voici un petit résumé jour par jour de ce week-end excessif.

Vendredi, tout est permis
Départ du club vendredi matin à 5h dans la joie et la bonne humeur. Un convoi de quatre voitures et le minibus (autrement appelés “Maman cane et ses canetons” ou encore “le convoi de l’extrême”) partent à l’assaut des Vosges. Les chauffeurs sont motivés et les copilotes bien réveillés (enfin, ça dépend desquels… #Supélec). Les 9h de route annoncées n'effraient personne : des amis, de la musique, de bonnes blagues et beaucoup de bouffe (VRAIMENT beaucoup), c’est la simple recette du bonheur ! Et en prime, les trajets passent beaucoup plus vite. Après quelques péripéties, des disparitions surprenantes dans les bois, une “chasse aux Supélecs” géante sur les aires d’autoroutes, des quiproquos, des fous rire et toujours plus de blagues, le convoi est arrivé à Gérardmer à 16h.

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On a juste le temps de vérifier les inscriptions et de remonter les bateaux qu’on est sur l’eau pour une petite sortie « découverte du bassin ». Tout le monde se familiarise avec ce magnifique lac et tente de dompter les vagues et le vent. Un cadre idyllique qu’on a déjà hâte de retrouver samedi matin pour les qualifs. Après cette courte sortie de mise en jambe, on s’installe au camping. On s’est tous répartis entre quatre appartements et on est plutôt bien installé. Vendredi, c’est les agros qui cuisinent : Chili sin carne au menu (miam) autour d’une grande tablée en Tétris (faut-il préciser qu’il y a eu un gros trafic de tables et de chaises via la fenêtre ? #toujoursplus). Clôture du repas par un gâteau d’anniversaire : Héléna a soufflé une bougie de plus en présence de la team aviron au complet. On ne relèvera pas l’échec lors du soufflage de bougie. Héléna a bien dû s’y prendre à au moins 3 reprises pour en arriver à bout (#vieillesse).

Samedi, aucuns soucis

Samedi matin, le soleil ne pointe malheureusement pas le bout de son nez. Après une bonne nuit de sommeil, tout le monde est en forme (ou pas) pour le réveil musculaire sous les ordres de Marc N. (youpi).  Aller-retour en footing jusqu’au site de la compétition, de quoi motiver les troupes. Retour au camping pour le petit déjeuner (et une petite sieste au passage) avant de partir pour les qualifs. Les courses commencent aux alentours de midi pour les agros.

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Les deux bateaux prêts à partir - derniers conseils du coach

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Le bateau des filles de Rennes 1 & 2

Les deux bateaux d’agros ont couru dans la deuxième série et les chronos sont respectivement de 3:59:84 et 4:17:08 pour les équipages expertes et débutantes. Cette première course est un test pour le bateau des expertes : « Le temps n’est pas au rendez-vous : il fait froid et il y a du vent. Les conditions sont difficiles, le bassin est agité. A l’échauffement on se rend compte qu’il va falloir sortir les pelles pour les dégager des vagues. Le vent est de biais mais légèrement avec nous. On sait que la course ne va pas être des plus faciles. On démarre la course prêtes comme jamais, remontées comme le bassin, prêtes à casser de la vague. On est contre l’autre bateau ACO (ndlr: Agro Campus Ouest). La course commence, on essaie de se concentrer sur le propre et d’éviter les grosses fautes. Pendant la course c’est vraiment dur de trouver ses repères et ses sensations. On finit 3ème de la série sur 4 bateaux, loin d’être épuisées au vu des conditions, il nous en reste pour les prochaines courses.», témoigne Héléna.

L’équipage de la bonne humeur, de la chaleur et de la bouffe (de l’amour et des blagues) est aussi prêt à casser de la vague. Récemment formé, cet équipage n’a quasiment pas d’expérience, seulement une compétition bateau complet au compteur (les qualifications à Angers) et quelques entraînements qui se comptent sur les doigts d’une main (#Touriste). Mais ça n’a aucune importance, les agros le savent : c’est la motivation qui compte ! Et si Amélie a été blessée pendant une bonne partie de la période de préparation et s’est préservée pour les Championnats de France, le reste de l’équipage s’est entraîné dur avec notamment des rameurs « remplaçants » comme Alexandra (un grand merci à eux). Commencer l’aviron en février fut probablement la meilleure résolution de l’année 2017 mais avoir pour objectif les Championnats de France, c’était ambitieux !

La course des Supélecs, aussi connus sous le nom d’Agrocampus ou de Supélec Toulouse, a eu lieu à 14h30. L’équipage boucle le 1000m en 3:30.14 sous les applaudissements d’un public féminin hors pair.
Retour au camping après une première journée forte en émotions. Impressionnant repas concocté par les gars pour rassasier une belle tablée et savoureux dessert préparé par les filles de Rennes 1 & 2 ! Big up aux cuisiniers, c’était délicieux et tout le monde a été bluffé !

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Photo de la belle tablée : il semblerait que le clivage agros/Supélecs ait bel et bien disparu !

On mentionnera tout de même le froid qui nous a sagement rappelé que l’on était dans les Vosges profondes…

Dimanche rime avec performance

Un temps magnifique, un grand ciel bleu, presque pas de vent, conditions quasi idéales. Les demi-finales ont lieu de 8h à 12h et les finales l’après-midi. A 6h, réveil musculaire difficile mais les filles doivent avouer que le jeu en valait la chandelle vu le magnifique lever de soleil sur le lac ! Sans prendre l’agrosse tête, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt (askip). Mais où étaient les Supélecs ?

Les deux bateaux d’agros ont couru dans la demi-finale 2 contre l’université Paul Sabatier de Toulouse et l’université de Bordeaux. Les chronos sont respectivement de 4:18.65 et 4:42.23 pour les équipages expertes et débutantes. Les expertes se qualifient pour la finale A qui a lieu l’après-midi même. Elle s’est jouée contre les équipages des universités de Lorraine, de Rennes 2, d’Angers, de Toulouse et de Bordeaux.

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Héléna témoigne : « La demi-finale est prévue à 9h30, ça va piquer. Début du réveil muscu à 6h pour pouvoir manger 3h avant la course. Bon point : le soleil est au rendez-vous et pas beaucoup de vent (légèrement contre), le bassin est parfaitement plat, on va pouvoir montrer de quoi on est capable ! On se concentre au départ l’attente est longue mais on est prêtes. Le départ est lancé on donne tout on est au même niveau que 2 autres bateaux ça part vite mais on est là, on met les pelles dans l’eau, on est ensemble, on prend du plaisir. On perd de vu certains bateaux mais on ne se démotive pas : l’enlevage va bientôt arriver. On garde le cap, les bouées rouges pointent le bout de leur nez et viennent avec les encouragements de nos chers Supélecs (ou Agrocampus Ouest ou Supélec Toulouse) ça nous motive encore plus on donne tout pour ses derniers mètres, on finit à nouveau 3ème sur 4, on est au bout physiquement mais très fières de notre course c’était propre (#avironplaisir). Résultat, on part en finale A avec 5 autres bateaux. Transmission terminée.»

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Première demi-finale en Championnat de France pour l’équipage des débutantes et beaucoup de souvenirs en seulement 1000m de course. A commencer par le départ : la vague de la sécu qui empêche les pelles de Mégane et d’Amélie de sortir de l’eau c’est sympa, mais pour un départ de course, c’est pas cool. Alors que le bateau a déjà 10m de retard au bout de 3 secondes de course, on ne baisse pas les bras ! On « reste lucide », on « pousse sur les jambes », on fait « attention à sa coulisse ». Ce genre de phrases dont on rêve la nuit et qu’on entend jusque sur les pistes d’athlétisme (#IAN2017). Si certaines ont perdu leurs cordes vocales pendant la course, d’autres se sont rattrapées en faisant une magnifique fausse pelle à 5 mètres de la ligne d’arrivée (Ceci dit, pour une première fausse pelle, il fallait au moins se faire remarquer #Léagro). Le bateau des débutantes d’ACO termine 7ème. L’aventure s’arrête donc après quelques longueurs en plus sur le bassin histoire de profiter une dernière fois de ce magnifique cadre (#départdecoursedetoutebeauté).
Tandis que les filles se remettent de leurs courses, le 8 de Supélec se qualifie pour la finale C après avoir réalisé une belle performance sous le soleil vosgien.

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Et à 16h, place à la Finale A des filles !

« Les conditions climatiques n’ont pas changé, on est outsiders face à de bons voire très bons bateaux donc pas de pression. On part pour se faire plaisir et pour donner notre maximum comme le matin-même. Une bonne petite séance sourire avant de se lancer nous met dans de très bonnes conditions. Une nouvelle fois le départ se passe bien on est à côté des autres bateaux on ne se démonte pas. On entend bien diminuer le plus possible l’écart avec l’avant dernier bateau pour montrer qu’on n’est pas là pour se promener. On garde bien les idées claires et cette fois on tente de relancer le bateau aux 500m quitte à souffrir autant tout donner. La course semble longue sur la fin mais la finale A ça motive, une nouvelle fois à la vue des bouées rouges on s’emballe après tout c’est la dernière course et puis on est encouragées par notre autre fabuleux équipage d’Agrocampus qui nous donne des ailes ! On finit dernières mais très contentes de notre course une nouvelle fois », raconte Héléna.

La finale des Supélecs a lieu juste après. L’équipage court contre Centrale Nantes, Centrale Paris 2, Polytech Orléans, HEC Paris 2 et ENSEA Cergy. Ils passent la ligne d’arrivée en 3:36.76 sous les encouragements des agros. Mention spéciale à Poutine la Barreuse pour sa direction hasardeuse qui nous fait part de son ressenti :« C'était trop bien, on m'a appelé la barreuse et grâce à moi on a mis une pelle dans la tête d'un voisin ». Si Héléna a précisé que bien sortir les pelles de l’eau était nécessaire à cause les vagues, apparemment certains ont profité de ce prétexte pour amocher les adversaires (#exagération).
Finalement, le 8 de Supélec se classe 16ème et tout l’équipage est largement satisfait des performances réalisées sur ces deux jours. C’est d’ailleurs ce qu’affirme Christian : « C'était un très beau weekend dans un cadre magnifique et un temps agréable. On est loin d'être déçu de notre performance tant on a su ramer à notre niveau habituel sur les trois courses. Je rappelle que notre club aviron a connu un trou d'air il y a quelques années, et qu'il a fallu tout reconstruire depuis. De ce point de vue-là, en étant 16ème sur 20, on est certes loin du podium mais cela reste un résultat prometteur pour la suite. J'espère que le club se rêvera encore plus grand dans les années à venir, et qu'on continuera à s'améliorer au fil des années pour accomplir des choses encore plus incroyables. »
Et c’est non sans émotion qu’Edgard s’exprime également sur cette compétition : « Ces championnats de France, qui représentaient notre objectif tout au long de l’année, furent une très belle aventure avec un équipage Supélec plus soudé que jamais. Nous avons obtenu un résultat très satisfaisant (mieux que l’an passé) : c’était une belle façon de conclure la saison ! Merci au REC pour ces deux belles années d’aviron, j’en garderai de très bons souvenirs ! ».

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La photo de groupe (avant que certains tombent à l’eau)
PS : on est vraiment sexy comme du pain de mie dans ces combis

Le week-end s’achève donc sous un soleil éclatant. Départ de Gérardmer vers 19h. S’il a fallu s’arrêter au bout d’une heure de route pour vérifier l’état de la roue de la CazinMobile, c’est non sans surprise que Mégane a signalé l’éclatement du pneu… de la remorque. Apparemment avoir les bonnes clés, c’est plus facile pour changer une roue (et oui, il n’y a pas que des clés de 10 et de 13 dans la vie). On remercie encore l’aimable voisine sans qui ne nous serions peut-être jamais rentrés en Pays breton. Big up aux agros et leurs beaux sourires (très utiles pour attendrir les vosgiens) et aux Supélecs pour leurs gros bras. Après une heure d’arrêt pour changement de roue et un bon McDo, le convoi reprend la route de plus belle.
Mention spéciale à la voiture de la chaleur, de l’ambiance et de la bouffe (#chocolat).
On a tous apprécié le remake de Fast & Furious (#24hdeGérardmer) qui a su nous tenir éveillé du coucher au lever du soleil. Décrassage de pot d’échappement et montées d’adrénaline assurés (#paps).

Place aux (nombreux) remerciements :
Un grand merci à Marc Nougier, conducteur et coach hors pair qui nous as permis de vivre cette expérience incroyable (#tuvasnousmanquer).
Un grand merci aux filles de Rennes 1 & 2 et aux Supélecs pour ce week-end de folie.
Un grand merci à tous ceux qui ont participé d’une façon ou d’une autre à l’organisation et au bon déroulement de ce week-end.

Toujours plus d’excessivité et de bonne humeur... ça en deviendrait presque la devise des agros !

A l’amour 166/167, à la disparition du clivage agros/Supélecs et à l’aviron (#meilleursportdetouslestemps)

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La disparition du clivage en image #ClivAviron