Cette année, pas d’équipages du REC Aviron aux championnats de France seniors, mais ma présence comme arbitre. 

Deux journées et demi de folie avec au programme 21 titres de champion de France, 400 équipages et 1500 rameuses et rameurs, des épreuves qui débutent à 8h00 pour terminer à 19h57 avec des départs toutes les 4, 5 ou 6 minutes.  

Résumé de mon week-end.

 

Vendredi : Réunion des délégués à 10h00. Rappel des conditions de sécurité sur le bassin, de points précis de règlement telle la pesée des barreurs, rameuses et rameurs poids légers, puis appel des équipages. Retrouvailles avec quelques entraîneurs et responsables.

Réunion des arbitres : distribution des postes pour l’après midi. Je serai strater (celui qui donne les départs depuis la tour située derrière les pontons de départ) de 15h00 à 19h57. Je suis associé à un assistant starter (qui appelle les équipages pour sa préparer à la course suivante). Nous commençons par des contre la montre pour les courses qui ont plus de 24 engagés. C’est le cas pour les deux de couple femmes, hommes et poids légers hommes.

Petit moment de stress. Tout est en place sauf que la liaison chronos fonctionne mal. Les double féminins sont là. Retard de 7 minutes, mais c’est bon nous pouvons commencer. Départ dans l’ordre des numéros donnée alternativement toutes les 30 secondes sur les couloirs 2 et 4. Belle coordination avec l’assistant starter. Les 24 meilleurs re représenteront en série à partir de 18h51.

16h15. Cette fois, nous sommes en configuration classique : six couloirs. 38 départs. Entre en jeu un aligneur (en relation radio avec les teneurs de bateaux), un juge de départ (qui s’assure du bon alignement des bateaux et qu’il n’y a pas de faux départ) et les juges de parcours (qui s’assure de la sécurité et régularité de la course). Le retard est vite rattrapé, nous restons dans l’horaire de course.

 

Samedi : 6h33. Début de la pesée. Nous sommes trois. Accueil des barreuses et barreurs des quatre et huit minimes. Puis viens le tour des poids légers qui passent par les repéchages pour se qualifier en demi-finale. Nous allions débuter quand silence. Panne d’électricité sur l’ensemble de la base. Nos balances électriques sont sourdes pendant dix minutes. Patience. Une solution est trouvée et la pesée continue.

En début d’après-midi, je suis juge de parcours. Je suis les minimes qui sont en repéchages, avec entre autre Claire la skiffeuse du Gouet qui se qualifie grâce à un superbe enlevage.

Fin d’après-midi, responsable à la commission de contrôle ; s’assurer que les bateaux qui montent au départ ont leur bon numéro, vérifier les lacets, la tare des barreurs et les identités des rameurs. Il y a un peu de retard, mais pas d’annonce officielle. Il sera rattrapé en écourtant le temps entre chaque départ. Au lieu des six minutes, nous sommes sur un rythme de quatre minutes trente. Chaud devant du côté de la tour de départ.

 

Dimanche : Réunion des arbitres à 7h30 (ce matin c’est quasi grasse matinée). Je commence comme aligneur avec les demi-finale, finales C et D des minimes. Premier départ 8h30. Un départ toutes les 4 minutes. Liaison radio avec les aligneurs. Une caméra sur trépied transmet une image sur l’écran devant moi. Une ligne virtuelle est figée sur l’écran. L’opération est simple, transmettre aux teneurs de bateau les consignes pour avancer ou reculer les bateaux afin que toutes les boules d’étrave soient exactement alignées.

Très courte pause et nous enchaînons avec les finales des minimes. Je suis de nouveau à la commission de contrôle. Mise à l’eau des équipages, félicitations à Baptiste des Régates Rennaises pour sa médaille d’argent, retrouvailles avec des entraîneurs.

Dernier poste sur ce championnat, je serai juge de parcours. Il fait hyper chaud, j'ai mal mangé. Je suis une course sur cinq en commençant par la finale B du 4- féminin. J’ai ainsi le plaisir le suivre la finale A du 2x féminin, du 2+ hommes et du 8+ hommes.

Fin en apothéose avec trois bateaux au coude à coude sur tout le parcours. La puissance de Verdun domine le départ fougueux de Bordeaux et la fluidité de Annecy. 10è titre consécutif de Verdun en 10 ans. Du jamais vu ! Joie et cris à l’arrivée. Jean-Paul Vergne (n°2) se met debout levant son aviron comme un guerrier haltérophile. Illustration que la réussite en 8+ tient en partie de la puissance et de la masse des rameurs. Et ça même à 40 ans.

 

Le week-end est terminé. Chargement express des derniers bateaux et le parc à bateaux se vide de ses remorques. Sourires et médailles, promesses de faire mieux l’année suivante, rendez-vous pour les prochains championnats cadets-juniors. Je suis épuisé de ces trois journées. A quand de longs moments de siestes pour les arbitres comme je sais si bien le faire quand je suis rameur ?

Prochaine régate comme arbitre ? Ce sera le match France - Angleterre des cadets. Les champions de France contre les champions UK. Je vous raconterai.